Sphincter urinaire artificiel masculin : résultat de la cohorte du CHU de Bordeaux. Quelle est la meilleure stratégie de révision en cas de dysfonction non mécanique d'un sphincter urinaire artificiel chez l'homme? Une étude multicentrique
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2022-09-22Spécialité
Urologie,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
Introduction : le sphincter urinaire artificiel (SUA) est depuis maintenant 50 ans le traitement de référence de l’incontinence urinaire d’effort sévère de l’homme. Son efficacité a été largement démontrée. Il existe ...Lire la suite >
Introduction : le sphincter urinaire artificiel (SUA) est depuis maintenant 50 ans le traitement de référence de l’incontinence urinaire d’effort sévère de l’homme. Son efficacité a été largement démontrée. Il existe cependant un risque de ré intervention chirurgicale non négligeable. L’objectif de ce travail est de présenter les principaux résultats de la cohorte de SUA du CHU de Bordeaux. Matériel et Méthode : une étude rétrospective monocentrique descriptive a été réalisée à partir des patients opérés entre octobre 2013 et décembre 2021 d’une implantation ou d’une reprise de SUA de type AMS 800 dans le service d’urologie du CHU de Bordeaux. Les patients inclus présentaient une incontinence urinaire d’effort sévère ou résistante aux autres traitements. Les données cliniques, paracliniques et les informations sur le suivi ont été collectées dans une base de données dédiée. Résultats : 147 patients ont été inclus. L’âge moyen au moment de l’implantation était de 65,9 ans. L’indication prédominante était l’incontinence post prostatectomie totale (78,2 %). Un tiers des patients avaient un antécédent de radiothérapie. Concernant les données per opératoires, le matériel a été implanté par voie périnéale dans 93,2 % des cas, avec une manchette péribulbaire pour 86,4% des patients. La taille médiane de la manchette est de 45 (± 9,8) mm, avec un ballon 61/70 dans 76,2 % des cas. Le taux de complications per opératoires était de 13,6%. La continence sociale est définie par le port de 0 à 1 protection par jour. A 3 mois et à distance, 80,3% et 70,7% des patients avaient une continence sociale. Le suivi moyen était de 68 mois (±103). 85 (57,8 %) patients ont subi un total de 158 réinterventions au cours de leur suivi, dont 71 (44,9%) révisions, 59 (37,3%) explantations et 28 (17,7%) réimplantations. Les causes d’explantation sont représentées pour 1⁄3 par des infections et pour 2⁄3 par des érosions. La radiothérapie est un facteur de risque d’explantation dans notre cohorte. La durée de vie médiane avant reprise chirurgicale d’un dispositif est de 65,6 mois. Conclusion : le SUA est un dispositif efficace et reproductible entraînant peu de complications, qui nécessite un suivi attentif. Les résultats de notre cohorte sont similaires à ceux retrouvés dans la littérature internationale. Annexe : les patients de notre cohorte bordelaise ayant bénéficié d’une révision pour cause non mécanique et non infectieuse ont été inclus dans une étude multicentrique rétrospective, avec 9 autres centres, afin d’étudier la meilleure stratégie de révision en cas de dysfonction non mécanique d’un sphincter artificiel urinaire chez l’homme. 146 patients sont inclus dans l’étude. L’article est présenté en 3ème partie.< Réduire
Résumé en anglais
Introduction: artificial urinary sphincter (AUS) is the gold standard treatment of male severe Stress Urinary Incontinence (SUI). Its efficiency has been widely established. However, its results may be spoiled by a significant ...Lire la suite >
Introduction: artificial urinary sphincter (AUS) is the gold standard treatment of male severe Stress Urinary Incontinence (SUI). Its efficiency has been widely established. However, its results may be spoiled by a significant risk of re-interventions. The aim of the study is to present the main results of the AUS cohort of Bordeaux university hospital (BHU). Method: data of all male patients who underwent an AUS implantation or reintervention between October 2013 and December 2021 in the urology department of BHU were retrospectively reviewed. Clinical, paraclinical and follow up data were collected in a specific database. Results: 147 patients were included. The mean age was 65,9 years old. The main surgical indication was post radical prostatectomy incontinence (78,2%). A third of patients had undergone radiotherapy. Surgical device was mainly set up by a perineal approach, with a peribulbar cuff, whose median size was 45 mm (±9,8), and a balloon 61/70. 80,3% and 70,7% had social continence at 3 months and at last follow up. Mean follow-up was 68 months. 85 patients (57,8%) had undergone 158 reoperations, among them 71 revisions, 59 explantations and 28 reimplantations. In our study radiotherapy was a risk factor of explantation. Median reoperation free survival was 65,6 months. Conclusion: the AUS is an effective device causing few complications. Our results are similar to those existing in international literature. Annexe: patients who underwent revision for non mechanical and non infectious cause were included in a multicentric retrospective study, with 9 others centers. The aim of the study was to find the best revision strategy appliable in men in case of non mechanical AUS failure. 146 patients were included.< Réduire
Mots clés
Sphincter urinaire artificiel
Révision
Technique de révision
Dysfonction non mécanique
Continence sociale
Explantation
Unités de recherche