Nature et art au XVIIIe siècle. A propos de la "Théorie des jardins" (1776) de Jean-Marie Morel
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fr
Article de revue
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Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie. 2007, vol. 14, n° 1, p. 7-23
Éditions Kimé / Société d'histoire et d'épistémologie des sciences de la vie (Shesvie)
Abstract
La "Théorie des jardins" (1776) de J.-M. Morel est à la fois un vibrant plaidoyer pour les jardins à l’anglaise, qui imitent des paysages naturels, et un violent réquisitoire contre le caractère artificiel des jardins à ...Read more >
La "Théorie des jardins" (1776) de J.-M. Morel est à la fois un vibrant plaidoyer pour les jardins à l’anglaise, qui imitent des paysages naturels, et un violent réquisitoire contre le caractère artificiel des jardins à la française. L’opposition naturel/artificiel est centrale dans le discours scientifique du XVIIIe siècle. Pour les théoriciens de la méthode scientifique, l’observation seule est naturelle, au contraire de l’expérience qui soumet la nature à des conditions artificielles. Pour les taxinomistes, la méthode naturelle s’oppose aux classifications artificielles linnéennes. J.-J. Rousseau, défenseur de la botanique linnéenne et théoricien des jardins à l’anglaise, réconcilie les deux points de vue.Read less <
English Abstract
The "Théorie des jardins" (1776) of J.-M. Morel is both a warm speech for the defence of the english gardens, which are imitations of natural landscapes, and a violent indictment of the artifical character of the french ...Read more >
The "Théorie des jardins" (1776) of J.-M. Morel is both a warm speech for the defence of the english gardens, which are imitations of natural landscapes, and a violent indictment of the artifical character of the french gardens. The natural/artificial opposition is crucial in the 18th century scientific discourse. For the theoreticians of scientific method, only observation is natural, unlike experience which subjects nature to artificial conditions. For taxonomists, natural method is opposed to linnean artificial classifications. J.-J. Rousseau, both supporter of the linnean botany and theoretician of the english gardens, bridges the gap between the two points of view.Read less <
Origin
Hal imported