Déterminants socioéconomiques et perceptions du risque de paludisme au sein de ménages résidant dans une agroforesterie du sud Cameroun

Abstract

Introduction: L’objectif général de la recherche estd’étudier comment est géré le paludisme par lespopulations qui vivent en milieu forestier et en zone detransmission continue afin de savoir si le paludisme estperçu comme une fatalité ou comme un problèmed’environnement et de santé auquel on peut remédier. Ils’agit d’une recherche financée par le Programme PAL+du ministère français de la recherche.Methods: Nous présentons dans cette communication lespremiers résultats d’une enquête réalisée par questionnaireen février 2003 dans une plantation agro forestière du SudCameroun (Hevecam) auprès de la totalité de la populationde 5 des 16 villages de la plantation. Cette enquête étaitdestinée à décrire respectivement les caractéristiquessocio-économiques des ménages (966 ménages enquêtés)et les perceptions, connaissances et comportements enmatière de paludisme des chefs de ménages et de leurconjoint éventuel (1478 personnes interrogées).Results: Les premiers résultats montrent que s’agissant desperceptions du risque de paludisme, 62% des personnesinterrogées ont une bonne perception de cette maladie(elles en apprécient sa gravité et son caractère mortel,pensent que le paludisme n’est pas une fatalité et qu’il estpossible d’agir efficacement contre cette maladie). Labonne perception est liée à une bonne connaissance, elleaugmente avec l’age des personnes interrogées, et avecleur niveau d’instruction (55% pour le niveau primairecontre 77% pour le niveau secondaire) et de revenus. Ence qui concerne les comportements de soins et de interrogées disent avoir dormi sous moustiquaire la nuitqui précède l’enquête. Si les moyens de protection utiliséssont majoritairement la moustiquaire, 23% des personnesinterrogées reconnaissent avoir une action destinée àassainir l’environnement et citent ensuite une diversité demesures (propreté corporelle 10 %, , utilisationd’insecticides 5 % etc…). La lutte anti vectorielle est plusimportante chez les ménages avec un bon niveau socioéconomique. On notera aussi que la prévention est plusélevée pour les enfants et chez les femmes chefs deménage.Interpretation: Ces résultats confirment que les conditionséconomiques et culturelles déterminent la perception durisque et les pratiques des populations. L’impact de l’âgesur les perceptions du paludisme, ou du sexe sur lescomportements préventifs sont à noter.