Banua/fenua : une conception partagée du monde socio-cosmique
Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
Colloque international Spatial dynamics in Oceania, 2014-01-30, Paris.
Résumé
Alors que notre compréhension de la dispersion et de la différenciation des sociétés d’origine austronésienne s’améliore, que les données disponibles augmentent, cette communication propose une réflexion sur la conception ...Lire la suite >
Alors que notre compréhension de la dispersion et de la différenciation des sociétés d’origine austronésienne s’améliore, que les données disponibles augmentent, cette communication propose une réflexion sur la conception des populations pionnières quant à l’agencement des groupes sociaux et à l’organisation du cosmos. Parmi les différentes entrées linguistiques envisageables pour aborder la question, le terme (PMP) *banua est bien connu et mérite un réexamen attentif. « Terre » ou « pays », le mot désigne avant tout, pour Blust (1987), une unité écologique et sociale ; pour Fox (2006) et Reuter (2006) il renvoie surtout – au moins dans le Pacifique occidental – à une unité socio-rituelle. De telles propositions sont utiles pour penser les phénomènes de projection et d’enracinement des sociétés océaniennes, anciennes et contemporaines. C’est particulièrement le cas si on croise théories de l’archéologie (Anderson par exemple), propositions d’Ingold (2000), et des acquis ethnographiques sur la dimension sociocosmique des sociétés régionales. Sur ces bases, je développerai l’hypothèse selon laquelle *banua et ses réflexes pourraient désigner un modèle générique de landscape, pris comme concept opératoire intégrant écosystèmes, usages de l’espace et dimensions cosmo-morphiques des groupes sociaux, organisant rapport au monde et développement spatio-temporel.< Réduire
Résumé en anglais
This communication aims at understanding the heavy and long-lasting impact of mobility and transplantation on societies in the Austronesian area, in terms of both former and recent practices and in representations. Underlining ...Lire la suite >
This communication aims at understanding the heavy and long-lasting impact of mobility and transplantation on societies in the Austronesian area, in terms of both former and recent practices and in representations. Underlining the local conceptions about land, country and landscape, this article shows the socio-cosmic character of local societies and discusses the relevance of the archaeological and anthropological approaches to the “landscape”. It offers a sociological insight into the dispersal of populations and migration phenomena in the South Pacific. This discussion centers on the meaning of the terms (banua, fenua, fonua, ‘enua…) which are derived from the (reconstructed) Proto-Malayo-Polynesian term *banua, and on the study of its fundamental character in Wallis (Western Polynesia). The social, cultural, experiential, practical and cognitive dimensions of the original term are explored, as well as its reflexes and the complex categories to which it refers. The way it functions is also analyzed, particularly in the context of migration and resettlement (phenomena of segmentation, projection, duplication of social groups and their socio-cosmic world). This study thus sheds light on the past. It also clarifies certain contemporary phenomena still perceptible in many Oceanian diasporas.< Réduire
Mots clés
Sociétés socio-cosmiques
paysage
peuplement et migration dans le Sud-Pacifique
évolution culturelle
sociétés de langues austronésiennes.
Mots clés en anglais
cultural evolution
Austronesian languages speaking societies.
Socio-cosmic societies
landscape
South-Pacific peopling and migrations
Origine
Importé de halUnités de recherche