Les grands ensembles : des quartiers pas comme les autres
Idioma
fr
Communication dans un congrès
Este ítem está publicado en
Pérennité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphoses. Volume II : Turbulences. Actes du colloque international Pérénnité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphoses, UMR 7145 LOUEST, Equipe MOSAIQUES, Paris, 15 et 16 mars 2007, Pérennité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphoses. Volume II : Turbulences. Actes du colloque international Pérénnité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphoses, UMR 7145 LOUEST, Equipe MOSAIQUES, Paris, 15 et 16 mars 2007, 2007-03-15, Paris. 2009p. 255-268
L'Harmattan
Resumen
C'est entre traces et turbulences, force des permanences et stratégie de substitutions, que l'on peut situer l'actuelle problématique urbaine de la démolition-reconstruction des ensembles d'immeubles de logements sociaux ...Leer más >
C'est entre traces et turbulences, force des permanences et stratégie de substitutions, que l'on peut situer l'actuelle problématique urbaine de la démolition-reconstruction des ensembles d'immeubles de logements sociaux en France. Les projets de transformation socio-spatiale des quartiers des grands ensembles mettent en forme(s) la politique de rénovation urbaine et bouleversent les espaces et leurs habitants. Ces projets sont profondément marqués par une histoire des origines qui contraint fortement le changement attendu.<br />Ces traces visibles sont ici de deux natures : d'une part, celles laissées dans l'espace et les représentations collectives par une morphologie architecturale et urbaine stigmatisée, jugée stigmatisante et en rupture avec les formes et les pratiques de la « bonne » ville traditionnelle ; d'autre part, celles empreintes dans le sol, issues d'une conception par le plan de masse, de type « grand prix de Rome », et réalisée sur des grandes parcelles. Les traces invisibles sont celles des routines, tant financières que politiques et techniques, qui accompagnent en continu, régulent, voire freinent les diverses volontés de transformation dont ces quartiers sont de plus en plus souvent l'objet, au fur et à mesure que la ville les rejoints.<br />Les turbulences visibles sont alors de deux ordres : d'une part, au nom de la forme responsable, celles de la substitution des productions du mouvement moderne par les formes urbaines de la ville historique : la rue et l'îlot ; d'autre part, au nom de la ville libérale, celles d'un redécoupage foncier et domanial de la grande parcelle en petites unités, jugées plus aptes à permettre au grand ensemble d'accéder au statut de quartier urbain. Les turbulences invisibles sont principalement de natures sociale et politique, constituées du changement encore opaque de la « clientèle » des quartiers sociaux et de celui des niveaux de décision des projets de renouvellement urbain qui oscillent entre centralisation (avec l'ANRU) et déconcentration-décentralisation (avec la délégation des aides à la pierre).<br />Derrière l'écran d'une politique de rénovation urbaine centralisée qui s'attaque à la visibilité d'une ségrégation socio-spatiale politiquement incorrecte, il semble que se profilent au niveau local les conditions d'une politique de l'habitat, qui parviendront peut-être à substituer au slogan des « quartiers comme les autres » celui de quartiers populaires, parce que, en fait, au-delà des images, telle est la réalité.< Leer menos
Palabras clave
Logement social
Grands ensembles
Quartier
Rénovation urbaine
Ville
France
Orígen
Importado de HalCentros de investigación