Pélerinage et pandémie : le hajj en CFS au révélateur du naufrage de l’Asia
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fr
Article de revue
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Human Village. 2021-08p. https://www.human-village.org/spip.php?article1301
Abstract
Qui se souvient des cent douze victimes officielles du naufrage du paquebot Asia en rade de Djeddah (Arabie saoudite), originaires de la Corne de l’Afrique et du Yémen ? Ils périrent dans des conditions effroyables alors ...Read more >
Qui se souvient des cent douze victimes officielles du naufrage du paquebot Asia en rade de Djeddah (Arabie saoudite), originaires de la Corne de l’Afrique et du Yémen ? Ils périrent dans des conditions effroyables alors que le navire était à l’ancre en cette soirée du 21 mai 1930. Présent dans le port saoudien alors qu’il prépare une série d’articles sur les pêcheurs de perles de la mer Rouge [1], Albert Londres, grand reporter au Petit parisien, nous a laissé un récit de ce drame maritime dans son édition du 24 mai. Il est 19h30 quand le journaliste français entend un coup de canon annonçant l’incendie au large, puis il voit deux fusées de détresse : « les fusées retombées, il nous parut que le bateau s’éclairait de feux de Bengale. Et puis l’incendie se dessina ». Monté sur un sambouk (boutre), il réussit à s’approcher du navire en flammes et assiste aux opérations de sauvetage menées à l’aide des équipages des navires ancrés à proximité. Des voiliers se sont joints aux canots des grands navires pour repêcher les naufragés paniqués ayant sauté à l’eau. A portée de voix de l’Asia, Albert Londres entend une première détonation puis d’autres : « Ce ne sont pas des coups de revolver. […] Ce sont des crânes qui éclatent » à l’intérieur de la coque métallique surchauffée.Read less <
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