Se penser subalterne au Burundi : l'ethnicité "twa" comme support de subjectivation politique
QUÉTU, Zoé
Sciences Po Bordeaux - Institut d'études politiques de Bordeaux [IEP Bordeaux]
Les Afriques dans le monde [LAM]
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Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
2021-03-14, Paris.
Résumé en anglais
En s’intéressant aux rapports ordinaires au politique des individus dits « twa » au Burundi, petit pays de la région des Grands Lacs africains, cette communication a pour objectif d’analyser comment l’ethnicité est ...Lire la suite >
En s’intéressant aux rapports ordinaires au politique des individus dits « twa » au Burundi, petit pays de la région des Grands Lacs africains, cette communication a pour objectif d’analyser comment l’ethnicité est progressivement devenue un support de subjectivation politique (Tarragoni 2016 ; Lépinard 2020) pour un groupe subordonné. Au Burundi, depuis la conquête coloniale européenne, les catégories « hutu », « tutsi » et « twa » renvoient à trois catégorisations « raciales » puis « ethniques » distinctes. À la suite de l’action discriminante de l’administration coloniale (Gahama 1983), ces catégories ont progressivement été associées à trois statuts sociaux hiérarchiquement organisés. Au sein de cette hiérarchie, les Twa sont considérés comme étant situés tout en bas de l’échelle sociale. Par conséquent, dans les imaginaires contemporains burundais, l’ethnonyme twa est devenu synonyme d’exclusion et de subalternité (Spivak 2009).Interroger la manière dont des individus s’appuient sur leur appartenance ethnique pour produire des subjectivations politiques nécessite d’inscrire ces processus dans une histoire longue. En effet, dans le cas burundais, les individus dits « twa » se sont saisis des catégories instituées par l’État colonial, telles que l’ethnicité, pour aujourd’hui se penser comme des sujets politiques. Différents mécanismes d’assujettissements (politiques, économiques ou fonciers), qui puisent leurs racines dans des temporalités multiples, ont contraint les Twa à articuler un sentiment d’injustice individuel à une appartenance collective et, dans ce cas en particulier, à une appartenance « ethnique ». L’un des objectifs de cette communication sera donc d’analyser comment des processus d’assujettissements externes et quantifiables ont contribué à façonner des subjectivations collectives.< Réduire
Mots clés
Subjectivation politique
ethnicité
Batwa
Burundi
Origine
Importé de halUnités de recherche