The orthographic neighbourhood frequency effect in French: A letter-case manipulation study.
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EN
Article de revue
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Canadian Journal of Experimental Psychology / Revue canadienne de psychologie expérimentale. 2006-06, vol. 60, n° 2, p. 159–165
Abstract
L'effet de la fréquence du voisinage orthographique sur la reconnaissance visuelle des mots (Grainger, O'Regan, Jacobs, & Segui, 1990) a été étudié à l'aide d'un paradigme de manipulation de la typographie de mots français ...Read more >
L'effet de la fréquence du voisinage orthographique sur la reconnaissance visuelle des mots (Grainger, O'Regan, Jacobs, & Segui, 1990) a été étudié à l'aide d'un paradigme de manipulation de la typographie de mots français présentés dans une tâche de décision lexicale de type réponse/non-réponse. La réalité de l'effet de fréquence du voisinage a été largement discutée dans la littérature (voir Andrews, 1997; Mathey, 2001, pour des revues) et l'hypothèse de l'intervention d'un facteur confondu reste envisageable pour les expériences utilisant des plans factoriels avec des comparaisons inter-stimuli (Forster & Shen, 1996). Dans la présente étude, la manipulation de la typographie (Zagar & Mathey, 2000) a permis de réaliser des comparaisons intra-stimuli dans la mesure où certains mots de la langue française possèdent des voisinages orthographiques différents selon la typographie utilisée. Les mêmes mots accentués ont ainsi été présentés dans deux typographies usuelles pour la langue française, en lettres minuscules comportant des accents écrits et en lettres majuscules sans accent écrit. Pour la moitié des mots, la fréquence du voisinage orthographique variait selon la typographie. Par exemple, le mot ôter écrit en lettres minuscules n'a pas de voisin orthographique, tandis que le même mot écrit en lettres majuscules, OTER, possède un voisin orthographique plus fréquent, OSER. L'autre moitié des mots constituait une condition contrôle où le voisinage orthographique était constant dans les deux typographies. Par exemple, le mot étuve a un seul voisin plus fréquent en lettres minuscules, étude, ce qui est aussi le cas pour ce même mot écrit en lettres majuscules (ETUVE, ETUDE). Les participants ont réalisé une tâche de décision lexicale de type réponse/non-réponse. Ils avaient pour consigne de répondre le plus rapidement possible uniquement lorsque le stimulus était un mot. Cette variante de la tâche de décision lexicale a été utilisée afin de réduire la composante décisionnelle des temps de réaction recueillis et d'augmenter l'exactitude des réponses. Les résultats obtenus ont montré une interaction entre la typographie et la constance du voisinage orthographique. L'augmentation des temps de réaction entre les typographies minuscule et majuscule était plus importante pour les mots possédant un voisinage orthographique variable (0 vs. 1 voisin plus fréquent) que pour les mots possédant un voisinage constant (1 voisin plus fréquent). Cette augmentation indiquait un effet inhibiteur de fréquence du voisinage orthographique qui ne pouvait pas être attribué à un simple changement typographique ou à facteur confondu avec le voisinage orthographique. L'effet de la fréquence du voisinage orthographique sur la reconnaissance visuelle des mots français semble donc être fondamentalement inhibiteur. Les implications théoriques de ces données sont discutées dans le cadre d'un modèle de type activation-interactive (McClelland & Rumelhart, 1981) prenant en compte les changements de typographies pour la langue française. (PsycInfo Database Record (c) 2022 APA, all rights reserved)Read less <
English Abstract
The neighbourhood frequency effect was investigated by a letter-case manipulation of French words presented in the go/no-go lexical decision task. Accented words were presented both in lower-case letters with written accents ...Read more >
The neighbourhood frequency effect was investigated by a letter-case manipulation of French words presented in the go/no-go lexical decision task. Accented words were presented both in lower-case letters with written accents and upper-case letters with no written accents, two usual typographies in French. This procedure addressed the stimulus-matching problem by using intraword comparisons as some words have different orthographic neighbourhoods in the two cases. Neighbourhood frequency was varied across case change for half of the words while it was held constant for the other half. The results showed an interaction between letter-case and neighbourhood constancy, so the inhibitory neighbourhood frequency effect could not be attributed to interstimulus comparisons or to typographical change. Implications are discussed in current models of visual word recognition. (PsycInfo Database Record (c) 2022 APA, all rights reserved)Read less <
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