Capitalisme social et fabrique des subalternes dans le contexte postcolonial de Madagascar

Abstract

Cette thèse interroge les conditions de la rencontre entre acteurs de la coopération française, entreprises agroalimentaires et acteurs financiers dans le contexte postcolonial de Madagascar. Elle vise à remettre en perspective la question de la privatisation des activités de développement en montrant la banalité historique des collaborations entre administration, scientifiques et entreprises ainsi que la prévalence de la norme de rentabilité dans la structuration des activités nutritionnelles. L’enquête multi-méthodes combine archives, entretiens avec des acteurs de la coopération française à Madagascar et observations réalisées dans une entreprise qui participe à cette politique de coopération. Je m’appuie sur les outils de la sociologie du travail pour analyser le processus de division des tâches et les formes de hiérarchies sociales qui s’opèrent au sein de cette entreprise telle qu'elle se déploie dans l'espace urbain d'Antananarivo.