Défis de la prise en charge des condylomes acuminés en stratégie avancée dans une cohorte de travailleuses du sexe en Côte d’Ivoire : leçons apprises dans la cohorte ANRS 12381 Princesse
Idioma
FR
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
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11e AFRAVIH, 2022-04-06, Marseille. 2022-04
Resumen
Objectifs Les condylomes acuminés résultent d’une infection du papillomavirus humain et peuvent évoluer vers des formes graves comme des cancers. Du fait de leurs pratiques, les travailleuses du sexe (TS) y sont particulièrement ...Leer más >
Objectifs Les condylomes acuminés résultent d’une infection du papillomavirus humain et peuvent évoluer vers des formes graves comme des cancers. Du fait de leurs pratiques, les travailleuses du sexe (TS) y sont particulièrement exposées. Nous décrivons ici les défis d’une prise en charge des condylomes en stratégie avancée. Matériels et Méthodes Le projet Princesse est une cohorte interventionnelle avec une offre de soins élargies en santé sexuelle, incluant un dépistage et une prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST), pour des TS de ≥ 18 ans dans la région de San Pedro, Côte d’Ivoire. Un suivi trimestriel est proposé, disponible à la fois sur sites prostitutionnels via une clinique mobile et à la clinique fixe d’Aprosam à San Pedro. Résultats Sur 381 TS suivies entre 11/2019 et 11/2020, 11 présentaient des condylomes à l’inclusion ou lors d’une visite de suivi. Dix présentaient des condylomes très développés (multiples, volumineux, kératosiques). Toutes présentaient des condylomes au niveau pubien et vaginal. Deux TS présentaient en plus des condylomes anaux. L’âge des patientes variait entre 19 et 42 ans. L’ancienneté dans le travail du sexe était variable (entre 1 et 17 ans), mais la majorité (10) travaillait dans des maisons closes, signe d’un nombre élevé de clients. Une participante a été vue en clinique fixe. Elle a bénéficié d’un traitement local à base de podophyllotoxine pour éviter de multiples cicatrices, suivi d’une cryothérapie. Les dix autres cas ont été diagnostiqués en clinique mobile qui, pour des raisons logistiques, ne dispose pas d’un appareil de cryothérapie. Les participantes vues en cliniques mobiles ont été référées vers la clinique fixe pour une prise en charge adéquate. À ce jour, aucune ne s’y est encore présentée, malgré des relances et le constat d’une extension du nombre de condylomes lors de visites de suivi. La clinique mobile disposant d’un appareil portatif de thermoablation pour la prise en charge des dysplasies du col (un dépistage annuel étant inclus), une thermoablation des condylomes a été essayée chez 6 TS pour lesquelles les condylomes étaient de bonne taille. En effet, si les condylomes sont plus petits que la sonde d’ablation, il y a un risque d’abimer des tissus sains. Aucun effet n’a été constaté immédiatement après la pose de la sonde, ni au cours des visites de suivi. Une TS s’est plainte de douleurs et de brûlures persistantes au bout de deux semaines. Conclusion Les TS sont exposées aux condylomes ano-génitaux et le diagnostic survient à un stade avancé. C’est une population difficile à engager dans les soins et le référencement vers une clinique fixe ne fonctionne pas. Une solution de prise en charge sur site est donc essentielle. Les appareils de cryothérapie sont peu adaptés pour un camion mobile. La thermoablation ne fonctionne pas sur les condylomes. L’arrivée d’appareil portatif d’électrocoagulation pourrait être une solution. Elle sera testée en 2022 dans Princesse.< Leer menos
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