L'action catholique féminine au XXe siècle
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Femmes catholiques, femmes engagées : France, Belgique, Angleterre, XXe siècle [Journée d'étude "Femmes catholiques et engagement dans la société et dans l'Église en France et en Belgique au XXe siècle", organisée dans le cadre de l’Institut d’Étude des Faits Religieux, CREHS EA 4027 et la Faculté de théologie de l’Institut catholique de Lille, le 5 décembre 2014], Femmes catholiques, femmes engagées : France, Belgique, Angleterre, XXe siècle [Journée d'étude "Femmes catholiques et engagement dans la société et dans l'Église en France et en Belgique au XXe siècle", organisée dans le cadre de l’Institut d’Étude des Faits Religieux, CREHS EA 4027 et la Faculté de théologie de l’Institut catholique de Lille, le 5 décembre 2014]. 2019-09-24p. 101-114
Presses universitaires du Septentrion
Résumé
"L'action catholique féminine au XXe siècle, éclairer les transformations d'un engagement catholique à la lumière du genre". Cette communication porte sur les transformations de l'action catholique féminine en France durant ...Lire la suite >
"L'action catholique féminine au XXe siècle, éclairer les transformations d'un engagement catholique à la lumière du genre". Cette communication porte sur les transformations de l'action catholique féminine en France durant la première partie du XXe siècle. La loi sur les associations (1901) ouvre des perspectives nouvelles pour les laïques qui s'en saisissent pour répondre à l'engagement dans le siècle que Léon XIII appelait de ses voeux (Rerum novarum). Cette "première action catholique féminine" est constituée par deux organisations : la Ligue des femmes françaises (LFF), fondée à Lyon ne 1901, et la Ligue patriotique des Françaises, fondée à Paris en 1902 à la suite d'une scission avec la LFF. Ces deux organisations revêtent très vite un caractère de masse, développant chacune des actions sociales et religieuses destinées aux femmes et aux enfants. Forte de 545 000 membres revendiquées en 1914, la Ligue patriotique des Françaises supplante la LFF et s'implante dans tout le territoire, épousant les contours d'une sociabilité paroissiale très forte. La première guerre mondiale marque un tournant dans ces engagements, amorçant le "Second ralliement des catholiques" au régime républicain: converties au droit de vote, voire d'éligibilité des femmes, les états-majors de la Ligue suivent la ligne de Benoit XV et réorganisent l'encadrement des femmes en deux associations: les Jeunes de la Ligue font leur apparition au début des années 1920. L'arrivée de Pie XI confirme la réforme d'ampleur de l'action catholique et masculine voulue par la curie romaine. L'action catholique féminine revêt un caractère unifié - LFF et LPDF se rejoignent en 1933 pour former la Ligue féminine d'action catholique française, pouvant s'exporter dans différents pays sous sa forme d'encadrement des laïcs selon le sexe, selon l'âge et - la France suivant le modèle belge - selon le milieu. Cette réforme qui concerne toutes les associations se revendiquant de l'action catholique de par le monde, entraine une redéfinition des formes légitimes de l'engagement féminin dans l'Eglise et dans la société. L'action civique et sociale sont mises en avant, la formation des militantes est consolidée et la dimension internationale de l'engagement est renforcée. Cette évolution sera mise en regard des transformations ultérieures de ce qui deviendra en 1954 l'Action catholique générale féminine, puis en 2009 l'Action catholique des femmes. Le rapport au politique sera interrogé de manière plus insistante, montrant la nécessité de mettre en perspective historique et comparée les positions de l'association.< Réduire
Mots clés
XXe siècle
Action catholique féminine
France
Origine
Importé de hal