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dc.contributor.advisorÉric Macé
dc.contributor.advisorFatou Sarr
hal.structure.identifierCentre Émile Durkheim [CED]
dc.contributor.authorNIANG, Soukeyna
dc.contributor.otherJane Freedman [Président]
dc.contributor.otherMame Penda Ba [Rapporteur]
dc.contributor.otherSéverine Awenengo Dalberto
dc.identifier.nnt2020BORD0250
dc.description.abstractCette thèse s’intéresse aux reconfigurations des rapports de genre induits par le conflit armé de Casamance, plus vieille rébellion d’Afrique qui oppose depuis près de 40 ans l’État du Sénégal au Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) sécessionniste. Le conflit est entré depuis le début des années 2000 dans une phase de « ni guerre ni paix » dans laquelle on observe l’occupation des femmes de rôles masculins dans les sphères publiques et privées. Les résultats de cette recherche montrent en effet que la guerre a mis en difficulté les masculinités, d’où une montée en puissance des féminités. Dans la sphère publique, la gestion politique du conflit casamançais est marquée par sa dimension androcentrique ; les hommes ont montré leurs limites dans leur capacité à mettre un terme au conflit, c’est-à-dire à remplir le rôle politico-militaire dont ils ont l’apanage. Dans cette vacance, les femmes se sont mobilisées pour mettre fin à la guerre à travers la création de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC). Dans la sphère domestique, le constat fait est celui de masculinités vulnérables et de féminités surchargées. Alors que les hommes ont été les principales victimes du conflit casamançais, certaines femmes sont devenues des cheffes de famille. Cependant, cette reconfiguration des rapports de genre par la féminisation de responsabilités longtemps monopolisées par les hommes n’a pas remis en cause les arrangements de genre à tendance patriarcales. L’augmentation de l’agir féminin ne s’est pas accompagnée d’une augmentation de leur pouvoir politique ou même de leur pouvoir domestique. Cette thèse s’applique à démontrer les dimensions paradoxales de cette surféminisation limitée car sans effet significatif et immédiat sur les normes genrées patriarcales.
dc.description.abstractEnThis thesis examines the reconfigurations of gender relations caused by the armed conflict in Casamance, the oldest rebellion in Africa which for nearly 40 years oppose the State of Senegal to the secessionist Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Since the early 2000s, the conflict has entered in a floating phase of "neither war nor peace". In this context, we see an over-presence of women in public and private spheres due to the fact that the war has challenged masculinities and consequently provoque a rise of femininities. Indeed, in public sphere, the management of the Casamance conflict is marked by its androcentric dimension; men have shown their limits in the ability to put an end to the conflict, that is to say to fulfill the politico-military role of which they have the prerogative. Faced with that, women have mobilized to end the war through the creation of the Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC). In the private domestic sphere, we observe vulnerable masculinities and overloaded femininities. While men were the main victims of the Casamance conflict, women became heads of families. However, a paradox is highlighted: this new paradigm of gender relations in favor of over-feminization in Casamance has not challenge patriarchal gender arrangements. The increase of female autonomy has not been accompanied by an increase of their political power or even their domestic power. As a result, this thesis seeks to demonstrate the paradoxical dimensions of this limited surfeminization without relevant effect on patriarchal gender norms.
dc.language.isofr
dc.subjectConflit armé
dc.subjectCheffes de famille
dc.subjectCasamance
dc.subjectConstruction de la paix
dc.subjectNi guerre ni paix
dc.subjectONG féminines
dc.subjectArrangements de genre
dc.subject.enPeacebuilding
dc.subject.enNeither war nor peace
dc.subject.enWomen heads of families
dc.subject.enPFPC
dc.subject.enCasamance
dc.subject.enGender arrangements
dc.subject.enFemale NGOs
dc.titleConflit armé et reconfiguration des rapports de genre en Casamance (Sénégal) : la féminisation du « ni guerre ni paix » et ses limites
dc.title.enArmed conflict and reconfiguration of gender relations in Casamance (Senegal) : the limited feminization of the 'neither war nor peace'
dc.typeThèses de doctorat
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Sociologie
bordeaux.type.institutionUniversité de Bordeaux
bordeaux.type.institutionUniversité Cheikh Anta Diop de Dakar. Faculté des sciences
bordeaux.ecole.doctoraleÉcole doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
hal.identifiertel-03228260
hal.version1
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//tel-03228260v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Conflit%20arm%C3%A9%20et%20reconfiguration%20des%20rapports%20de%20genre%20en%20Casamance%20(S%C3%A9n%C3%A9gal)%20:%20la%20f%C3%A9minisation%20du%20%C2%AB%20ni%20guerre%2&rft.atitle=Conflit%20arm%C3%A9%20et%20reconfiguration%20des%20rapports%20de%20genre%20en%20Casamance%20(S%C3%A9n%C3%A9gal)%20:%20la%20f%C3%A9minisation%20du%20%C2%AB%20ni%20guerre%&rft.au=NIANG,%20Soukeyna&rft.genre=unknown


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