Présentation des données TREND 2020 sur le site de Bordeaux-Nouvelle Aquitaine

Abstract

La méthodologie et le recueil de données du dispositif TREND SINTES ont été impactés par la crise sanitaire. Les groupes d’usagers observés sont les suivants : les publics fréquentant les CAARUD, les Mineurs Non Accompagnés, les personnes orientées par la justice, les adolescents et les étudiants, le public carcéral, les chemsexeurs. La pandémie a affecté les usages de substances, avec une forte diffusion des médicaments obtenus par prescription ou sur le marché noir, et une diminution des usages de drogues telles que la MDMA, l’ecstasy ou le LSD probablement liée à la fermeture des espaces festifs. Une double tendance d’augmentation ou de diminution des usages est constatée, selon les profils des consommateurs. La kétamine continue à se populariser au sein de tous les milieux d’usagers, et la cocaïne continue à être extrêmement disponible : elle est consommée en sniff dans tous les milieux sociaux, et basée ou injectée dans les milieux précaires, avec une augmentation de la voie fumée. Des alertes liées aux arnaques d’herbes de cannabis adultérées avec cannabinoïdes de synthèse ont eu lieu et inquiètent beaucoup les professionnels et les usagers. Le protoxyde d’azote a beaucoup fait parler de lui du fait du décès d’un jeune homme durant un accident de voiture où le conducteur avait consommé du protoxyde d’azote, mais les bonbonnes sont bien moins visibles dans l’espace public qu’elles ne l’étaient en 2019, ce qui peut être lié aux confinements. De manière générale le protoxyde d’azote est, selon les intervenants, une question bien plus abordée par les adultes que par les jeunes, qui parlent davantage des usages d’alcool, de tabac et de cannabis.