Afficher la notice abrégée

hal.structure.identifierCentre de recherche sur la langue et les textes basques [IKER]
dc.contributor.authorJOUITTEAU, Mélanie
dc.contributor.editorAli Tifrit (éd.)
dc.date.created2013
dc.date.issued2013
dc.description.abstractLe breton fait partie des langues qui permettent deux formes de conjugaison analytique (terme abrégé ici en ‘CA’). Dans le cas le plus courant, l’infinitif précède l’auxiliaire ‘faire’ qui porte alors ses marques de temps et d’accord comme en (1)a. Dans l’autre, le verbe infinitif précède sa propre forme fléchie comme en (1)b. Le verbe lexical est alors doublé, sans que le critère thématique impose une multiplication des arguments. Dans les deux cas en (1), les deux occurrences verbales diffèrent phonologiquement, sont contraintes par l’ordre relatif [VINF-V], et le verbe lexical non-tensé satisfait à la règle qui impose que le verbe fléchi se trouve en seconde position (langue dite à verbe second; ‘V2’). (1) a. Mont a ran d’ ar jardrin. aller R fais.1SG P DET jardin ‘Je vais au jardin.’ b. Mont a yan d’ ar jardrin. aller R vais.1SG P DET jardin ‘Je vais au jardin.’ Je vais montrer que la conjugaison en (1)a est pleinement productive, mais pas celle en (1)b, qui porte la marque d’un processus non syntaxique mais morphologique: l’idiosyncrasie. Peuvent doubler uniquement certains verbes qui ne forment pas entre eux une classe syntaxiquement homogène. Il existe une variation dialectale, voire idiolectale, dans la liste des verbes qui peuvent doubler. Cette restriction idiosyncratique sur la conjugaison en (1)b est très importante sur le plan théorique pour deux raisons. Tout d’abord, elle modifie notre conception des processus de redoublement du verbe à travers les langues, car elle montre que quelle que soit la technologie formelle utilisée pour dériver ces redoublements du verbe, il faut que cette technologie soit adaptée à une restriction idiosyncratique. Ensuite, la construction en (1)b a les propriétés de dernier ressort de satisfaction de l’ordre V2, or, puisque cette opération s’applique dans un module morphologique, on ne peut éviter la conclusion surprenante que l’ordre des mots d’une langue V2 peut être obtenu par un processus morphologique et non syntaxique. Cette dernière conclusion ouvre des perspectives intéressantes pour l’unification des phénomènes d’effet second comprenant les langues V2, mais aussi les langues à clitique second (Warlpiri, Tagalog, langues slaves …).
dc.language.isofr
dc.publisherPUR
dc.rights.urihttp://creativecommons.org/licenses/by-nc/
dc.source.titlePhonologie, Morphologie, Syntaxe Mélanges offerts à Jean-Pierre Angoujard,.
dc.subjectEPP
dc.subjectMorphologie Distribuée
dc.subjectExcorporation
dc.subjectRéduplication
dc.subjectV2
dc.subject.enverb second
dc.subject.enreduplication
dc.subject.enDistributed Morphology
dc.subject.enExtended Projection Principle
dc.subject.enverbal reiteration
dc.titleLa conjugaison analytique de doublement du verbe en breton
dc.typeChapitre d'ouvrage
dc.subject.halSciences cognitives/Linguistique
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Linguistique
bordeaux.page327-354
hal.identifierhal-01249678
hal.version1
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//hal-01249678v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=La%20conjugaison%20analytique%20de%20doublement%20du%20verbe%20en%20breton&rft.btitle=Phonologie,%20Morphologie,%20Syntaxe%20M%C3%A9langes%20offerts%20%C3%A0%20Jean-Pierre%20Angoujard,.&rft.atitle=La%20conjugaison%20analytique%20de%20doublement%20du%20verbe%20en%20breton&rft.date=2013&rft.spage=327-354&rft.epage=327-354&rft.au=JOUITTEAU,%20M%C3%A9lanie&rft.genre=unknown


Fichier(s) constituant ce document

FichiersTailleFormatVue

Il n'y a pas de fichiers associés à ce document.

Ce document figure dans la(les) collection(s) suivante(s)

Afficher la notice abrégée