Case créole et anachronismes urbains : la chronique de Claude Lacour

Abstract

Rogers D., Lesueur B., (drs) (2020) Habiter la ville antillo-guyanaise (XVIIIe–XXIe siècle). Essai d’approche pluridisciplinaire, L’Harmattan, 252 pages. Offner J-M., (2020) Anachronismes urbains, SciencePo, Les Presses, 195 pages Elle a conduit et conduira encore à revoir nombre de nos principes, de nos modes de vie, de produire, de travailler, d’apprendre, d’enseigner et même de mourir. Le virus a attaqué « le cœur de ce qui rend les grandes villes globales surtout, – vibrantes et des réussites », The Economist, (13 juin 2020) qui cite Glaeser pour lequel « la densité urbaine augmente la productivité des travailleurs et minimise leur empreinte carbone » (page 13), mais en des temps normaux. Densité urbaine du vide due aux confinements : nous avons vu en boucle les images de New York, « la ville qui ne dort jamais semblant être sous sédatif pour le reste de l’année » (idem). New York mais toutes nos villes sans voiture, quelques bus pratiquement vides, quasiment sans bruit, sans bars, restaurants, et les lumières de la ville étant seulement celles des pharmacies. Est-il anachronique alors d’évoquer un Monde d’Avant, gros d’un éventuel Monde d’Après, incertain, indécis, masqué, mais Monde dans lequel, par lequel la vie économique doit reprendre avec les activités sociales éducatives, universitaires, culturelles, sportives ? Ou chercher des exemples dans le passé, la Grande Peste noire, la Grippe espagnole, l’éruption de la Pelée, ou plus près de nous, les épidémies du sida et du H1N1 pour tenter de comprendre, de s’organiser et lutter contre leurs conséquences ? (...)