'to retain the slight veil of the original tongue': traduction et esthétique du voile dans Villette de Charlotte Brontë
BÉGHAIN, Véronique
Cultures et Littératures des Mondes Anglophones [CLIMAS]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
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BÉGHAIN, Véronique
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Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Cahiers Charles V. 2008, vol. 44, n° 1, p. 125-143
Université Paris 7, Institut d'anglais Charles 5
Résumé
Les scènes de lecture et / ou traduction de lettres font émerger dans Villette une conception du littéral qui le montre essentiellement lié à la dualité — dualité dont la traduction n’apparaît plus dès lors que comme l’un ...Lire la suite >
Les scènes de lecture et / ou traduction de lettres font émerger dans Villette une conception du littéral qui le montre essentiellement lié à la dualité — dualité dont la traduction n’apparaît plus dès lors que comme l’un des modes d’actualisation. Or, la traduction est au cœur de ce roman véritablement bilingue dont la narratrice, qui se fait fréquemment traductrice, privilégie ce que Berman appelle «l’Étranger». Le voile, métaphore récurrente, y est ainsi linguistiquement et stylistiquement présent sous les dehors de mots, phrases et dialogues en français, qui participent d’une esthétique du voile situant la traduction, non dans la perspective d’une découverte du sens, mais plutôt dans celle naguère tracée par Derrida d’un «double bind», qui «endette [l’écriture] d’avance, éternellement, envers tout lecteur et tout traducteur».< Réduire
Résumé en anglais
The scenes involving the reading and/or translation of letters in Villette testify to a vision of literalness as essentially tied to duality — a duality of which translation thus appears as mere actualization. Now, translation ...Lire la suite >
The scenes involving the reading and/or translation of letters in Villette testify to a vision of literalness as essentially tied to duality — a duality of which translation thus appears as mere actualization. Now, translation is at the heart of this truly bilingual novel which has as its narrator a regular translator who privileges what Berman calls «l'Étranger». While a recurring metaphor, veils are stylistically and linguistically present under the guise of French words, sentences and dialogues, which partake of an aesthetics of veiling entailing a vision of translation not as the discovery of meaning, but rather as marked with Derrida’s double bind, which «indebts [writing] in advance, eternally, towards any reader or translator».< Réduire
Mots clés en anglais
Charlotte Brontë
Translation
Derrida Jacques
stylistics
Origine
Importé de halUnités de recherche