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hal.structure.identifierAMERIBER : Amérique latine, Pays ibériques [AMERIBER]
dc.contributor.authorBINET, Ana Maria
dc.date.issued2005
dc.description.abstractA première vue, peu de choses rapprochent ces deux grands poètes, Walt Whitman et Fernando Pessoa, à part leur talent : le premier, d'une carrure athlétique, se caractérise par un verbe vigoureux, puissant, au service d'un tempérament extraverti ; le second est plutôt fragile, timide, introverti. Poète des grands espaces transatlantiques, Whitman se sentirait certainement bien à l'étroit dans l'univers pessoen, celui des cafés enfumés, des petites chambres de location, des rues étroites de Lisbonne, capitale provinciale d'un vieux pays européen, très loin, à tous points de vue, de la jeune et vaste nation américaine. En effet, la poésie de Whitman nous révèle un être avide de dépassement, prenant son inspiration dans le chant de l'Univers, rythmant ses poèmes d'après la cadence de la nature, défiant les forces cosmiques, géant à la mesure de ce pays sans mesure. Face à lui, seuls se dressent les dieux veillant sur une Amérique qui ressemble étrangement au Paradis perdu. C'est cette Amérique mythique qu'il chantera, salué dès le départ par le grand penseur américain Ralph Waldo Emerson. Pourtant, Whitman n'est guère un intellectuel et préfère de loin la réalité aux livres (« you shall no longer take things at second or third hand, nor look / through the eyes of the dead, nor feed on the spectres in / books » ou encore « A morningglory at my window satisfies me more than the metaphysics of books ») 1 , tirant de ce contact avec la réalité un sens exceptionnel de la communion avec ce qu'il appelait lui-même « le cosmique ». Bohème, professionnellement instable, dandy extravagant, Whitman était surtout un grand contemplateur d'une nature qui était pour lui source d'émerveillement, car reliée au Tout universel, marqué par la perfection. Il y trouve l'inspiration pour ses poèmes, véritables cantiques, parfois même chants incantatoires et extatiques, à travers lesquels il atteint une forme de « délire sacré », selon les mots de Régis Michaud. 2 Se fondant avec la nature, il tente d'en dévoiler le sens, tout comme il s'efforce de pénétrer le mystère de ses semblablesen devenant lui-même l'Autre, tous les Autres. Plongeant dans le néant primitif, il vit une expérience mystique qui le projette aussi bien dans le passé originel que dans un futur lointain. Il professe un syncrétisme qui, seul, semble à sa mesure, Nouvel Adam prenant possession d'un univers racheté par sa plume.
dc.language.isofr
dc.source.titleEchanges Intellectuels, Littéraires et Artistiques dans le monde transatlantique
dc.titleL'influence de Walt Whitman (1818-1892) sur le poète portugais Fernando Pessoa (1888-1935)
dc.typeChapitre d'ouvrage
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société
bordeaux.page165-174
bordeaux.title.proceedingEchanges Intellectuels, Littéraires et Artistiques dans le monde transatlantique
hal.identifierhal-03189848
hal.version1
hal.popularnon
hal.audienceInternationale
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//hal-03189848v1
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