Conséquences de l'infection par le VHB chez les personnes séropositives en Afrique subsaharienne à l'ère du traitement antirétroviral précoce
Langue
en
Thèses de doctorat
Date de soutenance
2021-03-31Spécialité
Santé publique Epidémiologie
École doctorale
École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)Résumé
En Afrique subsaharienne la co-infection VIH-VHB est encore un problème de santé publique, même à un moment où les ARV sont universelles. Nous avons étudié les conséquences de l'infection par le VHB chez les personnes VIH+ ...Lire la suite >
En Afrique subsaharienne la co-infection VIH-VHB est encore un problème de santé publique, même à un moment où les ARV sont universelles. Nous avons étudié les conséquences de l'infection par le VHB chez les personnes VIH+ à l'ère du traitement antirétroviral précoce. Méthodes : À partir des données de l'essai Temprano ANRS 12136, nous avons effectué trois analyses pour évaluer chez les co-infectés VHB-VIH (1) le risque de mortalité, (2) la mortalité en fonction du taux de CD4 et (3) la réplication virale B et la fluctuation des ALAT chez les individus AgHBe négatifs naïfs de traitement. Résultats : 2052 (99,8%) ont été inclus dans cette analyse, 1862 (91%) étaient mono infectés par le VIH et 190 (9%) co-infectés par le VIH / VHB. Parmi ces derniers, 135 (71%) avaient une charge virale du VHB <2 000 UI / ml et 55 (29%) ≥ 2 000 UI / ml. L’étude de la mortalité a montré que : Les patients co-infectés VIH-VHB qui ont une forte charge virale VHB > 2000 UI/ml ont une mortalité trois fois plus élevée comparée aux patients non co-infectés, ou avec une charge virale B VHB < 2000 UI/ml. L’étude de l’activité du virus de l’hépatite B chez les patients co-infectés naïfs de traitement a montré que la quantification de l’AgHBs était stable pendant le suivi pour la plupart des patients, quel que soit le profil d'activité AgHBe-négatif du VHB. Le taux d’ALAT était très variable au cours du suivi, la majorité des poussées d'ALAT supérieures à deux fois la limite supérieure de la normale (> 70 UI / L) survenant chez des patients systématiquement classés avec une « hépatite » chronique AgHBe négative (60,0 %) ou celles oscillant entre « infection » chronique AgHBe négatif et « hépatite » (38,1%).l’étude de la mortalité en fonction du taux de CD4 a noté que l'incidence ajustée de la mortalité était comparable entre les individus AgHBs positifs et AgHBs négatifs lorsque le les CD4 étaient> 500/mm3 (RTI ajusté = 0,85, IC à 95% = 0,13-2,95). Cette différence est devenue plus apparente lorsque le nombre de CD4 atteignait 350-500 / mm3 (IRR ajusté = 1,51, IC à 95% = 0,34-4,46) ou <350 / mm3 (IRR ajusté = 2,10, IC 95% = 0,84-4,53). Conclusion : En Afrique subsaharienne, nous avons montré que les adultes infectés par le VIH et atteints d'hépatite B chronique restent une population à risque accru de mortalité malgré un traitement antirétroviral précoce, même pour ceux qui sont traités à un stade précoce de l'infection par le VIH.< Réduire
Résumé en anglais
In Sub Saharan Africa HIV-HBV co-infection is still a public health concern, even at a time when ART are universal. We study the consequences of HBV infection in HIV-positive individuals during the era of early antiretroviral ...Lire la suite >
In Sub Saharan Africa HIV-HBV co-infection is still a public health concern, even at a time when ART are universal. We study the consequences of HBV infection in HIV-positive individuals during the era of early antiretroviral therapy. Methods: From the Temprano ANRS 12136 trial database, we conducted three analyses to evaluate in co-infected patients: (1) the risk of mortality, (2) the immune recovery, and (3) HBV DNA replication and ALT fluctuation in hepatitis B “e” antigen negative individuals and the dispersion of these two markers. Findings: 2052 (99.8%) were included in this analysis, 1862 (91%) were mono infected with HIV and 190 (9%) co-infected with HIV / HBV. Of these, 135 (71%) had an HBV viral load <2000 IU / ml and 55 (29%) ≥ 2000 IU / ml. the study of mortality shown that HIV-HBV co-infected patients who have a high HBV viral load> 2000 IU / ml have a mortality three times higher compared to patients not co-infected, or with an HBV B viral load <2000 IU / ml. In the study of hepatitis B virus activity in co-infected treatment-naïve patients, the quantification of HBsAg was stable during follow-up for most patients, regardless of the HBeAg-negative activity profile HBV. The level of ALT was highly variable during follow-up, with the majority of ALT surges above twice the upper limit of normal (> 70 IU / L) occurring in patients consistently classified with "hepatitis" chronic HBeAg negative (60.0%) or those oscillating between chronic HBeAg negative “infection” and “hepatitis” (38.1%). In the study of mortality as a function of CD4 count, the adjusted incidence of mortality was comparable between HBsAg positive and HBsAg negative individuals when the CD4 + cell count was> 500 / mm3 (adjusted RTI = 0.85, 95% CI = 0.13-2.95). This difference became more apparent when the CD4 count reached 350-500 / mm3 (adjusted IRR = 1.51, 95% CI = 0.34-4.46) or <350 / mm3 (adjusted IRR = 2.10, 95% CI = 0.84-4.53).). Conclusion: In sub-Saharan Africa, we have shown that adults infected with HIV with chronic hepatitis B remain a population at increased risk of death despite early antiretroviral therapy, even for those treated at an early stage of infection with HIV.< Réduire
Mots clés
Co-infection VIH-VHB
Réponse immunitaire
Mortalité
Afrique subsaharienne
Mots clés en anglais
HIV-HBV co-infection
Morbidity
Immune recovery
Sub-saharan Africa
Origine
Importé de STAR