OSKAR Bordeaux
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Le site collecte, stocke, indexe, archive, et diffuse des documents de recherche en format numérique.2024-03-28T23:26:10ZDifficultés diagnostiques et thérapeutiques de la maladie à CMV en transplantation rénale: revue et identification d'une population de lymphocytes T gamma delta associée à la sévérité de la maladie
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/123761
Difficultés diagnostiques et thérapeutiques de la maladie à CMV en transplantation rénale: revue et identification d'une population de lymphocytes T gamma delta associée à la sévérité de la maladie
MENARD, Coline
Malgré les progrès dans le diagnostic, la prophylaxie et le traitement de la maladie à CMV, celle-ci est à l’origine d’une importante morbi-mortalité chez les transplantés rénaux. L’obtention d’une réponse immune efficace contre le CMV est la pierre angulaire de la guérison. Dans la première partie de ce travail, nous avons identifié une sous-population de lymphocytes T impliquée dans la réponse vis-à-vis du CMV : les lymphocytes T γδ Vγ9négatifs Vδ2positifs (LT γδ Vγ9negVδ2pos). L’expansion des LT γδ Vγ9negVδ2pos est corrélée à la sévérité de la maladie (intensité des symptômes et durée de l’ADNémie). La découverte de cette sous-population avec la perspective de son utilisation comme nouveau biomarqueur de sévérité de la maladie à CMV nous a incité à rédiger une revue de la littérature sur les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de la maladie à CMV en transplantation rénale. Cette revue constitue la deuxième partie de cette thèse. Le diagnostic précoce de la maladie est un facteur pronostique majeur. Une présentation clinique atypique ou une ADNémie négative n’élimine pas le diagnostic. Le traitement de première intention est le (val)ganciclovir. Les récidives, la résistance aux traitements antiviraux et la persistance d’une ADNémie sont trois situations de pronostic défavorable. L’identification des facteurs de risque de ces trois événements permet de les prévenir. En cas de résistance, le foscarnet ou le cidofovir sont indiqués mais ceux-ci sont néphrotoxiques. De nouvelles molécules antivirales (létermovir, maribavir, brincidofovir) sont en cours de développement. Un traitement combinant plusieurs molécules antivirales pourrait être une piste thérapeutique. Les techniques de surveillance de la réponse immune, et les traitements par cellules T adoptives représentent une perspective enthousiasmante nécessitant des études complémentaires. Ce travail souligne l’apport de la recherche sur la réponse immune anti-CMV dans la prise en charge de cette maladie complexe.
Mise en place de l’étude EXPERTS au CHU de Bordeaux sur l’exposition des professionnels de santé aux rayonnements ionisants
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/128756
Mise en place de l’étude EXPERTS au CHU de Bordeaux sur l’exposition des professionnels de santé aux rayonnements ionisants
PRINTEMPS-VACQUIER, Blandine
Les professionnels de santé exposés aux rayonnements ionisants (RI) représentent plus de la moitié de l’ensemble des travailleurs exposés aux RI artificiels en France. Au cours des 10 dernières années, l’utilisation des RI en médecine s’est développé rapidement avec l’introduction de nouvelles pratiques. Dans ce contexte, l’étude EXPERTS propose d’étudier l’évolution de l’exposition aux RI des professionnels de santé en France entre 2009 et 2019. L’objectif de cette thèse était de participer à la construction du protocole de l’étude EXPERTS, à la mise en place de l’étude au niveau du CHU de Bordeaux en recueillant les données socio-professionnelles. De plus, il s’agissait d’analyser l’évolution de l’exposition aux RI des professionnels de santé du CHU de Bordeaux au cours des 10 dernières années selon : le type d’emploi et le service. Cette étude inclut tous les professionnels de santé ayant au moins un enregistrement dosimétrique pour les années 2009, 2014 et 2019 au CHU de Bordeaux. Les données d'exposition par dosimétrie externe passive de chaque professionnel ont été recueillies à partir de la base SISERI. Au total, 617 professionnels du CHU de Bordeaux ont été inclus dont 430 ayant une exposition aux RI avec une dose moyenne individuelle chez les exposés qui a augmenté entre 2009 et 2019 passant de 0,38 à 0,63 mSv malgré une diminution de la dose collective sur cette même période. Cette augmentation s’explique par les pratiques de médecins et particulièrement celles de 3 médecins. Les niveaux d’exposition sont très largement inférieurs à la limite réglementaire fixée à 20 mSv/an et proche de ceux retrouvés au niveau national. Les niveaux d’exposition retrouvés pourraient être expliqués par l’augmentation du nombre d’actes utilisant les RI. Par la suite, l’analyse des questionnaires de l’étude de perception des risques mise en place dans d’EXPERTS au CHU de Bordeaux devrait permettre d’apporter de nouvelles pistes d’amélioration en radioprotection.
Radiothérapie stéréotaxique des carcinomes bronchiques non à petites cellules localisés de stade I et IIA : étude rétrospective monocentrique sur 314 patients
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/112852
Radiothérapie stéréotaxique des carcinomes bronchiques non à petites cellules localisés de stade I et IIA : étude rétrospective monocentrique sur 314 patients
VIAOUËT, Alexis
Introduction : la radiothérapie stéréotaxique est le traitement de référence des patients atteints de Carcinomes Bronchiques Non à Petites Cellules (CBNPC) localisés inopérables. L’objectif principal était l’évaluation du contrôle local. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de la survie sans progression, de la survie globale, et l’identification des facteurs prédictifs de la récidive et de la survie. Matériels et Méthodes : nous avons mené une étude rétrospective monocentrique chez 314 patients atteints de CBNPC de stade I et IIA traités par radiothérapie stéréotaxique au CHU de Bordeaux entre août 2010 et décembre 2018. Le taux de contrôle local, régional (ganglionnaire), la survie globale et la survie sans progression ont été étudiées. Les survies ont été calculées selon la méthode de Kaplan-Meier. Résultats : l’âge médian de notre population de 314 patients était de 72 ans [64 ; 79] avec une prédominance masculine (75%). 81,8% avaient un statut OMS 0 à 1. 81,9% étaient fumeurs (n = 257), 66,9% avaient une BPCO (n = 210), 32,5% de l’emphysème (n = 102) et 60,8% un haut-risque cardio-vasculaire (n = 191). 30 lésions étaient classées T1a (8 %), 181 T1b (48,3 %), 122 T1c (32,5 %), 34 T2a (9,1 %), et 8 T2b (2,1 %). 241 étaient périphériques (64,3 %), 109 centrales (29 %), et 25 ultra-centrales (6,7 %). La taille médiane était de 21,5 mm ([14 ; 24]). Le SUVmax médian au TEP-Scanner pré-thérapeutique était de 7,2 ([3,2 ; 9,2]). Le traitement a été réalisé avec une preuve histologique dans 30,1 % des cas (dont 71 adénocarcinomes, soit 19 %, et 38 carcinomes épidermoïdes, soit 10,1 %). Les patients ont été traités après scanner 4D sur un accélérateur VERSA HD. Trois groupes de dose ont été constitués : - Forte dose (BED médiane de 117,9Gy) : 60Gy (3x20Gy ou 4x15Gy) ou 48Gy (4x12Gy) pour 347 lésions (92,5%). - Dose intermédiaire (BED médiane de 101,3Gy) : 60Gy (8x7,5Gy) pour 16 lésions (4,3%). - Faible dose (BED médiane 73,2Gy) : 50Gy (10x5Gy) pour 12 lésions (3,2%). La durée médiane de suivi était de 27 mois. La médiane de survie était de 54,1 mois (IC 48,4-63,9). 22 sujets ont présenté une rechute locale (médiane de survenue de 27 mois). Le taux de contrôle local à 1 an, 2 ans, 3 ans était respectivement de 98,7%, 97,2%, et 93,4%. Les facteurs prédictifs de rechute locale à 2 ans étaient la taille lésionnelle, le SUVmax pré-thérapeutique, la topographie lésionnelle, le groupe de dose, la BED, et la dégradation de la couverture du PTV. 36 sujets ont présenté une rechute régionale (médiane de survenue de 12,5 mois). Le taux de contrôle régional à 1 an, 2 ans, 3 ans était respectivement de 94,1%, 91,1%, et 88%. Les facteurs prédictifs de la récidive régionale à 2 ans étaient la taille lésionnelle et le SUVmax pré-thérapeutique. 43 sujets ont présenté une rechute métastatique (médiane de survenue de 21,9 mois). Le taux de contrôle sans rechute métastatique à 1 an, 2 ans, 3 ans était respectivement de 94,7%, 90,8%, et 86,3%. Les facteurs prédictifs de la récidive métastatique à 2 ans étaient la taille lésionnelle, le SUVmax pré-thérapeutique, et le statut OMS. Le taux de survie sans progression (PFS) à 1 an, 2 ans, 3 ans était respectivement de 81,2%, 68,8%, et 57,0%. Les facteurs prédictifs de la PFS étaient la taille lésionnelle, le SUVmax pré-thérapeutique, la BED, le statut OMS et la présence d’emphysème. Après régression de Cox multivariée, le statut OMS et le sexe étaient les 2 seuls facteurs associés à la PFS. Le taux de survie globale (OS) à 1 an, 2 ans, 3 ans, était respectivement de 91.2%, 79,1%, et 65,2%. Les facteurs prédictifs de l’OS étaient la taille lésionnelle, le SUVmax pré-thérapeutique, la BED, le statut OMS, la présence d’emphysème, mais également le sexe et le haut-risque cardio-vasculaire. La rechute locale à 2 ans n’était pas associée à la survie globale à 2 ans, contrairement aux rechutes régionale ou métastatique. Après régression de Cox multivariée, le statut OMS et le sexe étaient les 2 seuls facteurs associés à l’OS. Le taux de pneumopathies radiques était de 12,1%. Conclusion : en accord avec la littérature, la radiothérapie stéréotaxique est un traitement efficace pour les CBNPC de stade I et IIA.
Méthode Lean : auto-évaluation du retentissement des chantiers kaizen sur les conditions de travail des salariés dans l’industrie automobile
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/124605
Méthode Lean : auto-évaluation du retentissement des chantiers kaizen sur les conditions de travail des salariés dans l’industrie automobile
LÉONARD, Flore
Introduction : issu de la méthode Lean, le chantier kaizen est un outil participatif qui induit des changements éclairs dans l’organisation de travail des salariés. Il est fréquemment utilisé afin de promouvoir la productivité et la performance d’une entreprise. Les objectifs de cette thèse étaient d’évaluer l’impact des chantiers kaizen sur les conditions de travail des salariés et d’en recenser les effets positifs et négatifs. Méthodes : un auto-questionnaire a été distribué dans le service autonome de santé au travail d’une usine automobile. La liste des salariés ayant participé aux chantiers kaizen sur la période d’étude avait été fournie par le service Lean de l’entreprise. Cette liste fut secondairement élargie aux salariés ayant expérimenté les changements des chantiers kaizen sans y avoir participé eux-mêmes. Résultats : 110 questionnaires ont été remplis et 101 retenus. Selon les répondants, 68.3% des chantiers kaizen ont permis une amélioration des conditions de travail et seuls 9.9% des chantiers kaizen ont eu un impact négatif. La participation active des salariés aux chantiers a tendance à favoriser une perception positive de l’évolution des conditions de travail (p = 0.038). Les chantiers 5S et « Résolution de problèmes » améliorent plus fréquemment les conditions de travail (p = 0.004). La hausse de la sécurité et la diminution du stress en sont les principaux effets positifs, essentiellement grâce aux chantiers 5S. La hausse de l’intensité de travail est l’effet négatif le plus fréquemment cité, notamment au sein des chantiers SMED et VSM. Conclusion : cet outil caractéristique du Lean ne semble pas délétère bien au contraire. La méthode et le caractère participatif des chantiers kaizen favoriserait une amélioration des conditions de travail. Y inclure des indicateurs de santé au travail permettrait encore d’en réduire les effets négatifs. Transposer cette méthodologie à des actions de prévention en milieu de travail serait une démarche pertinente.
Facteurs de risque de réhospitalisation après exacerbation sévère de bronchopneumopathie chronique obstructive : une étude nationale
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/123760
Facteurs de risque de réhospitalisation après exacerbation sévère de bronchopneumopathie chronique obstructive : une étude nationale
CUADROS CAPARROS, Julie
Introduction : les réhospitalisations après exacerbation de BPCO sont fréquentes et impactent le pronostic des patients. Notre objectif est d’identifier les facteurs de risque de réhospitalisation après exacerbation sévère de BPCO en France. Méthodes : étude nationale rétrospective basée sur l’analyse des données du SNDS concernant les hospitalisations pour exacerbation de BPCO en 2017. Les séjours de patients âgés ≥ 40 ans codés selon la classification internationale des maladies (CID-10) comme exacerbation de BPCO en diagnostic principal, ou comme insuffisance respiratoire aiguë en diagnostic principal et BPCO en diagnostic associé, ont été sélectionnés. Résultats : 79,806 séjours ont été analysés, avec un taux moyen de réadmission à 6 mois de 19,4%. Les patients réhospitalisés sont plus souvent des hommes. Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes en termes de comorbidités générales ou de caractéristiques socio-économiques. Les sujets réhospitalisés sont plus souvent traités par bronchodilatateurs de longue durée d’action (81,9% vs 70,8%, p=0,03) ou par oxygène (34,0% vs 20,8%, p=0,02). La réhabilitation respiratoire, bien que plus fréquente (7,8% vs 3,2%, p=0,05) chez les patients réhospitalisés, est faite avec un délai plus long (60,3 vs 35,9 jours, p=0,04). La mortalité intrahospitalière est plus élevée chez les patients réhospitalisés (46,4 vs 38,7%, p=0,02). Enfin le taux de réhospitalisation est inversement corrélé à la densité de médecins généralistes. Conclusion : le taux de réadmission est moins élevé en France que les données décrites dans la littérature. Les principaux facteurs de risque de réhospitalisation sont le sexe masculin, la sévérité de la BPCO sous-jacente, un accès tardif à la réhabilitation respiratoire et une faible densité médicale. Les réhospitalisations sont associées à un taux de mortalité augmenté.
Intérêt du dosage de la chitotriosidase dans la sarcoïdose : expérience au CHU de Bordeaux
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/123762
Intérêt du dosage de la chitotriosidase dans la sarcoïdose : expérience au CHU de Bordeaux
Introduction : la sarcoïdose est une pathologie inflammatoire multisystémique d’évolution variable et imprévisible sans biomarqueur spécifique. La chitotriosidase est une enzyme sécrétée par les macrophages activés et représente donc un biomarqueur potentiel de cette pathologie. Objectifs : décrire le profil évolutif de la chitotriosidase dans la sarcoïdose et étudier son lien avec plusieurs marqueurs pronostiques. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude monocentrique observationnelle et rétrospective menée au CHU de Bordeaux incluant des patients suivi pour une sarcoïdose et ayant bénéficié d’au moins un dosage de chitotriosidase et d’ECA de juin 2000 à mai 2019. Résultats : 35 patient ont été inclus (54% de femmes, âge médian au diagnostic de 45 ans). La chitotriosidase au diagnostic était en moyenne à 264,2 nmol/ml/h et diminuée à 40,9 nmol/ml/h lors du suivi (p = 0,0001). La valeur de l’ECA au diagnostic était de 97,5 UI/L et diminuée à 40,9 UI/L lors du suivi (p= 0,0002). Il existait une corrélation significative entre la chitotriosidase et le stade radiologique (r = 0,44, p = 0,046) ainsi que pour l’ECA et le stade radiologique (r = 0,54, p = 0,04). Aucune corrélation n’a été retrouvée entre la chitotriosidase ou l’ECA et le statut COS, le nombre de poussées de la maladie, le nombre de ligne de traitements ou le nombre d’années de traitement. Conclusion : le dosage de la chitotriosidase semble être un marqueur prometteur dans le diagnostic et le suivi des patients atteints de sarcoïdose, mais compte tenu des données disponibles, son utilisation ne peut être recommandée et d’autres études sont nécessaires afin de préciser ses performances diagnostiques.
Revascularisations artérielles pour prise en charge des troubles trophiques : Étude monocentrique de 241 cas
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/123759
Revascularisations artérielles pour prise en charge des troubles trophiques : Étude monocentrique de 241 cas
VOSGIN-DINCLAUX, Valérian
Introduction : l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une pathologie bien connue du chirurgien vasculaire depuis de nombreuses années. Elle toucherait plus de 200 millions d’individus dans le monde avec une prévalence toujours en augmentation. Il semble donc primordial, devant les enjeux majeurs de santé publique que cela représente, de nous intéresser à la prise en charge de l’AOMI dans son stade terminal. Objectif de l’étude : l’objectif de cette étude est de déterminer l’efficacité et la performance des revascularisations sur le processus de cicatrisation et la survenue d’événements indésirables graves de membre inférieur chez des patients en ischémie chronique menaçant le membre, avec des plaies artérielles chroniques nécessitant une amputation mineure. Méthode : cette étude rétrospective a inclus tous les patients présentant une AOMI en stade de Rutherford-Becker 5 ou 6 ayant nécessité une amputation mineure d’un ou plusieurs orteils en association à un geste de revascularisation au sein de notre service de chirurgie vasculaire du CHU Pellegrin, Bordeaux, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018, soit sur une période de 3 ans. Le critère de jugement principal choisi est un critère de jugement composite : nous nous sommes attaché à regarder à la fois la présence d’un événement indésirable grave au niveau du membre inférieur cible (MALE) mais aussi la cicatrisation des amputations mineures à 6 mois et 2 ans. Résultats : cette étude inclut 241 patients âgés en moyenne de 74 ans. Le taux de mortalité intra hospitalière est de 5.4% et le taux de mortalité globale à 2 ans de 22.8%. Nous rapportons dans notre population 107 événements indésirables graves de membre inférieur à 2 ans soit un taux de patients exempts de MALEs estimé à 48.7% (95% CI : 41.7-55.4). Les facteurs prédictifs de survenue de MALEs significatifs en analyse multivariée sont l’échec de revascularisation à l’étage jambier (x2.2) et l’absence de cicatrisation (x9). Dans l’étude de sensibilité réalisée, l’utilisation d’un bloc locorégional diminue la survenue de MALEs (x2.5). Les facteurs prédictifs d’amputation majeure en analyse multivariée sont l’absence d’option de revascularisation (x3.1) et l’absence de cicatrisation (x7.9). Les facteurs limitant la cicatrisation sont l’hémodialyse (x6.5), la présence de lésions jambières TASC C/D (x2.4), le nombre de bactéries présentes sur les prélèvements osseux (x2.4) et l’occlusion d’artère cible (x16). Conclusion : nos résultats révèlent encore de nombreux points d’amélioration possibles mais la prise en charge dans notre établissement reste globalement satisfaisante. Cette étude a souligné l’intérêt d’une collaboration multidisciplinaire entre différents acteurs de la prise en charge. Enfin, il serait intéressant d’envisager une meilleure communication auprès du grand public sur les grands principes de l’AOMI et de sa prise en charge en chirurgie vasculaire.
Apprentissage profond de la relation entre l’épaisseur myocardique et les arythmies ventriculaires post-infarctus grâce à un modèle génératif entrainé sur une large base rétrospective de scanner cardiaque
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/123796
Apprentissage profond de la relation entre l’épaisseur myocardique et les arythmies ventriculaires post-infarctus grâce à un modèle génératif entrainé sur une large base rétrospective de scanner cardiaque
FINSTERBACH, Sonny
Contexte : l’amincissement de la paroi ventriculaire gauche (VG) en scanner est associé au substrat arythmogène des arythmies ventriculaires (AV) post infarctus. Objectif : étudier la relation entre l’épaisseur VG et la survenue d’AV post-infarctus à partir d’une large base de données rétrospective de scanner cardiaque et à l’aide de méthodes d’apprentissage profond. Méthodes : plusieurs algorithmes d’intelligence artificielle ont été appliqués afin de 1/ segmenter la paroi VG, 2/ calculer les épaisseurs locales, 3/ générer des cartes polaires d’épaisseur VG, 4/ entrainer l’espace latent d’un modèle génératif de type auto-encodeur variationnel à reconstruire les cartes d’épaisseur, et enfin 5/ entrainer un modèle classifieur à prédire la présence d’AV à partir de cet espace latent, avec pour chaque prédiction le calcul d’une carte d’attention localisant dans la carte originale les régions utiles à la prédiction. Le modèle était entrainé sur 80% des sujets puis validé sur les 20% restant. Résultats : 641 patients ont été inclus (âge73±9ans, 17% femmes, FEVG 46[34;55]%, 26% d’AV). Une fois les réseaux entrainés, le modèle permettait un calcul automatique et rapide (<3 min) d’une carte polaire d’épaisseur, d’une taille de cicatrice, d’une prédiction de présence/absence d’AV et d’une carte d’attention expliquant cette prédiction. La prédiction du modèle était le paramètre le plus étroitement associé aux AV à l’analyse multivariée (P<0.0001, sensibilité 87% et spécificité 74%). L’analyse des cartes d’attention confirmait que l’information utile à la prédiction correspondait à la zone cicatricielle, et suggérait que le réseau discriminait les zones cicatricielles des régions physiologiquement fines. Conclusion: l’étendue de myocarde VG d’épaisseur <5mm au scanner est associée à la présence d’AV post-infarctus. Cette valeur prédictive augmente lorsque l’hétérogénéité des épaisseurs est prise en compte par le modele génératif et permet une prédiction plus précise que la FEVG.
Traitement de l'épisode thymique avec caractéristiques mixtes revue narrative des essais cliniques randomisés dans la littérature
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/112848
Traitement de l'épisode thymique avec caractéristiques mixtes revue narrative des essais cliniques randomisés dans la littérature
PETIT, Morgane
Les états mixtes correspondent à la coexistence de symptômes maniaques et dépressifs. Les patients en souffrant présentent un âge d’apparition plus précoce, des hospitalisations plus fréquentes ainsi qu’un un risque de suicide plus élevé qu’un trouble bipolaire ou qu’un épisode dépressif majeur sans caractéristiques mixtes. Cependant cette situation pathologique reste peu identifiée et peu étudiée malgré sa fréquence élevée. La plupart des études concernant cet état clinique portent sur des patients souffrant de troubles bipolaires et les données distinctes des patients souffrant de mixité se veulent rares. Des analyses post hoc ont ainsi été réalisées sur ces essais cliniques randomisés portant sur les patients souffrant de manie pure ou mixte selon le trouble bipolaire de type I afin d’identifier spécifiquement les patients souffrant de mixité. Nous constatons que la plupart des études portent sur les antipsychotiques de seconde génération et qu’une efficacité de ces derniers est suggérée. Par ailleurs, du fait de l’utilisation quasi majoritaire du DSM IV dans les études, les essais portant sur la dépression avec caractéristiques mixtes sont encore plus rares. Quant aux recommandations sur l’épisode dépressif caractérisé bipolaire avec caractéristiques mixtes, elles se veulent assez hétérogènes mais suggèrent l’utilisation des antipsychotiques de seconde génération et d’éviter vivement les antidépresseurs. Le DSM 5 introduit la notion de caractéristiques mixtes dépassant une conception particulièrement restrictive du DSM IV qui ne prenait pas en compte les dépressions et hypomanies mixtes. La dépression avec caractéristiques mixtes est définie par la présence de trois symptômes maniaques associée à la dépression hors agitation, irritabilité et distractibilité. La non prise en compte de ces critères posent problème et ne permet pas d’identifier la majorité des dépression mixtes. Koukopoulos a été le premier à suggérer que la dépression combinée à des caractéristiques d’excitation psychique devrait être appelée dépression mixte et il a postulé en 1992 qu’elle était différente des autres types de syndromes dépressifs. Cette définition prend en compte davantage de dépression avec caractéristiques mixtes que ne le fait le DSM 5. L’approche d’allure innovante du DSM 5 reste donc à discuter et une meilleure caractérisation des états mixtes en tant que trouble à part entière se veut aujourd’hui indispensable afin de mettre en place les thérapeutiques adaptées.
Quelle stratégie thérapeutique adopter en cas d’arrêt d’un traitement anti- TNFa pour cause de dermatose induite sévère chez les patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ?
https://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/124604
Quelle stratégie thérapeutique adopter en cas d’arrêt d’un traitement anti- TNFa pour cause de dermatose induite sévère chez les patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ?
COTTRON, Clémentine
Introduction : il existe un manque de connaissances concernant la prise en charge des patients atteints de maladies inflammatoires de l'intestin (MICI) après l'arrêt d'un anti-TNF en raison d’une dermatose induite sévère. L’objectif de cette étude était d'évaluer l'évolution dermatologique et de la MICI après arrêt d’un agent anti-TNF en raison d’une dermatose induite sévère. Méthodes : nous avons mené une étude rétrospective multicentrique incluant des patients atteints de MICI ayant arrêté un anti-TNF en raison d’une dermatose induite sévère. Les objectifs étaient de déterminer les facteurs associés à la rémission des lésions cutanées induites et ceux associés à la rechute de la MICI chez les patients dont la maladie était inactive à l'inclusion. Pour ces deux objectifs, l'impact de l'introduction précoce d'un nouvel agent biologique dans les 3 mois suivant l'arrêt des anti-TNF a été évalué. Résultats : parmi les 181 patients inclus (134 femmes, âge médian 29 ans, 160 maladies de Crohn), une rémission des lésions cutanées induites est survenue chez 61,8% des patients avec un suivi médian de 30 mois. La probabilité cumulée de rémission des lésions cutanées induites à 1 et 3 ans était de 65,4% et 81,7% chez les patients avec introduction précoce d'un nouvel agent biologique et de 57,9% et 66,2% chez les autres (p=0,11). La localisation du cuir chevelu était associée à un risque réduit de rémission des lésions cutanées induites. Parmi les 148 patients présentant une MICI inactive à l'inclusion, une rechute de la maladie est survenue chez 51,0% des patients avec un suivi digestif médian de 19 mois. Les taux de survie sans rechute de la MICI à 1 et 3 ans étaient de 85,8% et 52,7% dans le groupe introduction précoce, et de 59,3% et 30,0% dans l'autre groupe (p=0,0021). Le sexe féminin était associé à un risque accru de rechute. Conclusion : tandis que l'introduction précoce d'un nouvel agent biologique semble avoir un impact limité sur la guérison des lésions cutanées induites par les anti-TNF, elle réduit significativement le risque de rechute de la MICI.